Le troisième orgasme Féminin a-t-il une origine urétrale ?

Patrice Cudicio, MD
Directeur d’enseignement du DIU se Sexologie du Grand Ouest (Facultés de Médecine D’Angers, Brest, Caen, Nantes, Poitiers, Rennes, Tours)

Résumé : L’existence d’un orgasme à point de départ exclusivement vaginal est sujet à controverse bien que de nombreuses femmes décrivent cette expérience orgasmique différente de celle provoquée par stimulation clitoridienne directe ou indirecte lors de la pénétration. Cet article basé sur un grand nombre d’observations cliniques a pour objet de montrer qu’il existe très probablement un orgasme vaginal profond d’origine urétrale.

Mots Clés : Rapport sexuel ; IRM fonctionnelle ; Orgasme ; Clitoris ; Vagin ; Urètre.

Cet article est en grande partie le fruit de 30 ans d’observations cliniques en sexologie et ne veut en rien affirmer une vérité scientifiques : les hypothèses émises permettent d’envisager sous un autre angle le plaisir féminin ; elles seront tôt ou tard confirmées ou infirmées.

Jusqu’à présent, la sexologie n’évoquait que deux variétés d’orgasme: l’orgasme clitoridien et l’orgasme vaginal. Un étude récente, réalisée sous forme d’enquête auprès d’une centaine de femmes, peut laisser supposer qu’il existe un troisième orgasme. En fait, la terminologie est assez impropre car l’orgasme est unique mais l’intensité du plaisir, et sa diffusion dans le corps de la femme, est fonction de son point de départ. Il est donc plus précis de parler d’orgasme à point de départ clitoridien et à point de départ vaginal.

Mais c’est là qu’il y a problème si l’on peut dire et quelques témoignages peuvent commencer à nous éclairer.

Isabelle 35 ans, connaît bien sûr les orgasmes à point de départ clitoridien qu’elle peut se procurer par la masturbation, mais elle a découvert un orgasme «vaginal» lors de la pénétration, qu’elle ne peut obtenir que dans une seule position. «Mon partenaire doit me pénétrer par derrière (position dite en petites cuillères), car je dois serrer très fortement les cuisses pour jouir, à tel point que j’en ai parfois mal dans les cuisses.» «Mon plaisir est tout à fait comparable à celui obtenu par la stimulation directe de mon clitoris: il est intense et ne touche que la zone sexuelle; je le préfère néanmoins car il représente plus ce que j’attends de ma relation amoureuse, une véritable communion avec lui.»

Nous pouvons supposer que cet orgasme est provoqué par une stimulation plus ou moins indirecte des structures érectiles clitoridiennes internes.

Nous savons par ailleurs que certaines jeunes femmes sont capable de déclencher des orgasmes «clitoridiens» en serrant de manière rythmique et régulière les cuisses (technique dite du sciage)!

Anaïs, 40 ans, décrit à peu près la même chose sauf qu’elle a découvert un autre orgasme qui part du fond de son vagin et diffuse beaucoup plus dans le corps; il remonte dans le ventre, la poitrine et dans quelques rares cas provoque une perte transitoire de conscience. La littérature érotique appelle cela: «la petite mort». «Il est très souvent accompagné d’une sensation d’inondation vaginale brutale évoquant une sorte d’éjaculation. Cela m’a gêné au départ surtout vis à vis de mon partenaire, mais celui-ci a su me rassurer et a trouvé cela au contraire très excitant……»

Anaïs poursuit et précise: «Je pensais connaître les deux orgasmes décrits par la sexologie dans les magazines féminins, mais j’ai découvert également au cours de mes jeux sexuels un autre orgasme vaginal plus superficiel; je le ressens dans le premier tiers de mon vagin et il se rapproche beaucoup de celui que je peux ressentir lorsque je me masturbe.»Anaïs a des petites lèvres et un clitoris un peu développés. Elle complète: «cet orgasme n’est possible que dans certaines positions».

Il est bon de préciser qu’Anaïs connait également les orgasmes lorsqu’elle se masturbe.

Nous constatons ici qu’Anaïs décrit 3 façons de procéder pour connaître l’orgasme.

Roxanne 21 ans vient consulter car elle ne connait que l’orgasme clitoridien et, lectrice assidue de la presse féminine, elle aimerait découvrir le fameux orgasme vaginal. Après quelques semaines de sexothérapie, elle découvre soudain une sensation violente, intense dont le point de départ se situe au fond de son vagin. Elle m’explique que cela l’a surprise, surtout qu’au même moment s’est produit une violente inondation vaginale.

Elle précise au cours de l’entretien que cette jouissance a été très différente de celle qu’elle pouvait ressentir en se masturbant. Au lieu d’une sensation très localisée, celle-ci a eu tendance à diffuser dans les cuisses et dans le ventre et à se prolonger dans le temps.

Ayant été amené à la revoir par la suite, les résultats se sont confirmés. Elle ressent un orgasme lors de chaque RS, l’intensité et la durée ont augmenté et elle semble avoir connu la fameuse «petite mort». L’inondation vaginale ou vulvaire est fréquente, mais inconstante.

(Il est tout à fait possible d’expliquer les mécanismes mis en jeux qui n’ont rien de mécanique et qui sont théoriquement accessibles à toutes les femmes).

Pour reprendre les travaux de Brody, il semble que les femmes ayant expérimenté ce plaisir soient plus épanouies, et présentent moins souvent des baisses de désir.

Ayant vu quelques milliers de femmes en consultation pour inhibition du désir sexuel ou anorgasmie, il serait possible de présenter d’autres témoignages similaires.

Dans un article concernant la sexualité féminine, il peut sembler paradoxal d’évoquer la sexualité masculine.

Dans certain milieux, se pratiquent des techniques sexuelles qui consistent à stimuler la prostate ou probablement l’urètre postérieur à travers la paroi prostatique, mais cela reste encore à démontrer. Cette stimulation peut provoquer une éjaculation avec ou sans orgasme (milking ou traite pour cette dernière) et ce sans stimulation du pénis et également sans érection. Cette stimulation peut être manuelle ou par sex-toy (on trouve en effet sur le marché, un certain nombre de sex-toys à usage exclusivement masculin).

L’usage récréatif de la sonde urétrale est également bien connu dans le milieu homosexuel masculin.

Chose étonnante dans notre observation, la phase réfractaire, lorsqu’elle existe est considérablement raccourcie, voire quasi absente. Cette jouissance masculine ressemble étonnement à la jouissance vaginale profonde par son absence quasi totale de phase réfractaire. Il serait certainement très intéressant de le rechercher chez l’homme par l’IRM fonctionnelle si la zone cérébrale concernée correspond à celle du vagin chez la femme.

Si cela se vérifiait, nous pourrions formuler l’hypothèse qu’il existe chez la femme et chez l’homme des possibilités orgasmiques d’origine urétrale postérieure ou péri-urétrale postérieure.

Nous pouvons ainsi formuler l’hypothèse que, sur le plan clinique, il peut exister trois points de départs de l’orgasme chez la femme: un externe: clitoridien, un moyen vaginal mais en fait clitoridien et un autre moins fréquent vaginal profond dont le point de départ semble être l’urètre ou la zone péri-urétrale.

Nous constatons que de nombreuses femmes connaissant les deux premiers ont tendance non pas à les confondre, car la stimulation semble différente, mais à ne pas différencier la jouissance ressentie. Cependant, dans l’enquête,60% pensent que le ressenti de cet orgasme «vaginal» moyen augmente leur désir sexuel surtout si la découverte est récente. On peut penser que c’est la dimension relationnelle qui en accroît le désir et non le plaisir ressenti, car avec le temps le désir sexuel diminue de la même façon pour les deux types d’orgasme clitoridien, d’où une diminution de la fréquence des rapports sexuels qui va rapidement provoquer des situations conflictuelles dans le couple. Enfin selon la même étude, il ne semble pas que la femme qui ressent ce plaisir attache une grande importance au contrôle de l’éjaculation de son partenaire.

Par contre, les femmes qui connaissent l’orgasme vaginal profond, dont on peut évaluer le nombre à 25 à 30% (mais c’est difficile de l’affirmer car dans la plus part des études, aucune distinction n’est faite), semblent dire que celui-ci ne peut être obtenu que si le partenaire possède le contrôle de la survenue de son éjaculation. En effet, entre le moment de la pénétration et le moment de l’orgasme, il peut facilement s’écouler 15 à 30 minutes. La jouissance ressentie est plus diffuse, plus envahissante et provoque une sensation de fusion à l’être aimé, incomparable. Le désir et le plaisir s’en trouvent à chaque fois renforcés et persistent beaucoup plus dans le temps si le partenaire reste aimé et désirable.

À la différence de l’homme plus pulsionnel dans sa nature où désir sexuel et jouissance sont relativement liés, le désir sexuel féminin est intimement relié à son désir fusionnel et va trouver son apothéose dans l’orgasme vaginal profond. Il ne faut pas cependant que cela fasse oublier, renier ou dénigrer les autres orgasmes qui ont aussi leur importance, mais sans doute pas la même valeur émotionnelle ou le même sens pour la femme sexuellement épanouie qui a su en découvrir le chemin.

Ces observations cliniques, bien que décrites et vécues par un certain nombre de femmes, se sont trouvées fréquemment contestées. Nous pouvons enfin apporter la preuve que le clitoris et le vagin ne peuvent être envisagés comme une unité anatomique et fonctionnelle activée par la pénétration lors des rapports sexuels. Une étude récente réalisée par Barry R Komisaruk et ses collègues du département de psychologie de l’Université Rutgers (USA) a pu montrer grâce à l’IRM fonctionnelle( imagerie par résonance magnétique ) que la stimulation du clitoris, du vagin et du col de l’utérus active des zones sensorielles cérébrales différentes.

Dans les années 50 Penfield et Rasmussen avaient pu représenter au niveau du cortex sensoriel sous la forme de ce qu’ils ont nommé l’homonculus, l’emplacement des différentes parties du corps en ce qui concerne la sensibilité.


Le dessin ci-dessus repris de Komisaruk représente une coupe transversale du cerveau.

Jusqu’à l’année dernière, on ne savait pas très bien situer les organes sexuels féminins au niveau du cortex sensoriel. Lars Michels et son équipe de l’hôpital universitaire pour enfants de Zurich ont pu grâce à l’IRM situer la position du clitoris sur l’homonculus; elle correspond, à peu de chose près à la situation du pénis.

S’Inspirant de la même méthode, Komisaruk et son équipe ont pu réaliser une cartographie cérébrale du clitoris, du vagin et du col de l’utérus. Ils ont demandé à 11 femmes en bonne santé de se stimuler les zones concernées soit à l’aide de leur main soit à l’aide d’une sorte de sex-toy. Ils ont ainsi pu montrer que les zones du cerveau correspondant au clitoris, au vagin et au col de l’utérus sont différentes

Le Pr Stuart Brody de l’université de West of Scotland, qui a participé à cette étude

peut ainsi confirmer l’expérience orgasmique de nombreuses femmes qui affirment pouvoir ressentir des orgasmes différents. Cela va à l’encontre de ceux qui affirment que l’orgasme à point de départ vaginal est provoqué uniquement par une stimulation indirecte du clitoris.

Cela confirme nos observations cliniques et nous permet d’avancer dans la compréhension du plaisir féminin.

Lorsque nous avions évoqué l’existence de trois orgasmes, il fallait comprendre qu’il y a souvent confusion entre l’orgasme provoqué par stimulation directe du clitoris et l’orgasme clitoridien survenant lors de la pénétration par stimulation indirecte. Des petites lèvres plus développées, un clitoris plus volumineux ou certaines positions peuvent s’en aucun doute favoriser sa survenue. Ainsi certaines femmes questionnées pensent qu’elles ont un orgasme vaginal alors qu’il s’agit d’un orgasme clitoridien survenant au cours de la pénétration. Par contre, les femmes qui connaissent l’orgasme vaginal profond le décrivent comme différent, dans son point de départ (le fameux point G), dans son intensité et sa diffusion.

En ce qui concerne ce fameux point G, notre hypothèse après observation est qu’il s’agirait plutôt d’une zone correspondant à la partie du vagin en contact avec l’urètre postérieure et le col vésical». On peut en effet suspecter que cette première partie de l’urètre issue de la vessie est le déclencheur du processus orgasmique. Un certain nombre de femmes qui connaissent ce plaisir ont tendance à soulever les cuisses afin de faciliter le contact de la zone avec le gland pénien lors des rapports sexuels ce qui, il faut noter par ailleurs éloigne le clitoris de ce même instrument.

Maintenant, sensation ne veut pas dire plaisir ou jouissance. L’orgasme ne peut se développer que si un processus psychique particulier s’est réalisé: l’érotisation.

Si nous essayons de synthétiser l’ensemble de nos informations cliniques et para cliniques, nous pouvons affirmer qu’il existe plusieurs possibilités orgasmiques chez la femme et chez l’homme:

  •  Un orgasme clitoridien par stimulation externe de l’organe
  •  Un orgasme clitoridien indirect survenant lors des rapports et nommé à tort orgasme vaginal ce qui explique le pourcentage élevé d’orgasmes dits «vaginaux» de l’ordre de 60 à 70%.
  •  Un orgasme vaginal profond faisant intervenir directement ou indirectement l’urètre postérieur avec survenue possible d’une «éjaculation». Ce qui nous permettrait d’expliquer celle-ci.

D’abord un petit rappel sur « La prostate féminine »

C’est en1950 qu’Ernest Gräfenberg décrit une zone anatomique correspondant à la paroi antérieure du vagin, le fameux point G. Selon lui, cette zone s’enflerait lors de l’excitation et sécrèterait un liquide accompagnant l’orgasme.

Mais des études plus récentes nous éclairent un peu plus sur le sujet. C’est le Dr Zaviacic qui inaugure le 21e siècle, après de longues recherches histologiques, en déclarant qu’il existerait une prostate féminine. En effet, il s’est avéré que les tissus des glandes urétrales : para-urétrales ou glandes de Skène et péri-urétrales, étaient identiques à ceux de la prostate masculine. De plus, ces glandes secrèteraient la même substance spécifique à la prostate qu’est le PSA. De ce fait, le Docteur Zaviacic propose de rebaptiser les glandes de Skène « prostate féminine ». Cette prostate féminine correspondrait anatomiquement au fameux point G.

Nb : parenthèse anatomique

Les glandes para-urétrales, repérées en 1971 par Sabatier qui assimilait leurs orifices péri-urétraux aux « finus de l’urètre de l’homme », sont parallèles, comme leur nom l’indique, à l’urètre, comportant de chaque coté 3 à 10 orifices. Elles sont plus nombreuses et plus volumineuses au niveau du méat.

Les glandes para-urétrales décrites par Skene en 1880, sont situées au contact de la paroi de l’urètre et s’ouvrent de part et d’autre du méat urétral.

En fait cette éjaculation pourrait survenir de 2 façons soit de manière réflexe lors de la stimulation manuelle (le squirt) ou coïtale, et ce sans orgasme, soit concomitante de l’orgasme vaginal profond selon le degré de corticalisation et plus précisément d’érotisation du vagin (l’érotisation du vagin est un mécanisme psychique complexe, faisant appel aux représentations conscientes et surtout inconscientes de la femme vis à vis de cette partie de son anatomie ; pour donner un exemple simple : la plus part des femmes vaginiques a une absence ou une insuffisance de représentation du vagin au niveau du schéma corporel ou du moins la représentation n’est pas pertinente pour permettre un rapport sexuel).

L’équivalent d’un orgasme vaginal existerait , selon nos observations, également chez l’homme, mais dans certaines conditions; en effet une éjaculation peut survenir chez l’homme sans orgasme lors du «milking».

L’avantage de cette approche est de pouvoir expliquer et justifier les différences d’analyse et d’interprétation concernant la jouissance vaginale.

A priori tout individu en bonne santé devrait donc être capable de vivre ces différentes expériences orgasmiques! Ce qui n’est malheureusement pas le cas.

Comment expliquer cela?

Nous pouvons pour cela postuler schématiquement 2 hypothèses:

L’homme a d’emblée toutes ses possibilités sexuelles et si cela ne marche pas bien, c’est qu’un processus pathologique physique ou psychique s’est développé; il faut donc trouver les moyens de le soigner et de le guérir. Cette attitude thérapeutique est la plus fréquente dérivée de la médecine classique et des approches analytiques ou d’inspiration analytique.

La deuxième hypothèse s’appuie sur l’idée que chaque être humain dispose de prédispositions génétiques pour la plupart communes qui doivent être développées par des processus d’apprentissages conscients et inconscients.

Nous pensons qu’en ce qui concerne la sexualité, exception faite des étiologies purement organiques, la responsabilité des troubles est d’origine cognitive. Se poser la question du pourquoi de ces cognitions est non pertinent et chronophage; elle ne résout pas la plupart du temps le dysfonctionnement. Par contre, aider les patients à modifier leurs cognitions et leurs représentations logiques et analogiques du sexe et de la sexualité semble beaucoup plus rapide et efficace, selon mon expérience. Ainsi dans un certain nombre de cas, une seule consultation suffit.

Les recherches récentes en neurosciences sur la construction de nouvelles connections inter-neuronales nous ont permis de mieux comprendre les mécanismes de l’apprentissage et de la mémorisation, ce qui pourrait fort bien expliquer le fait que la stimulation des mamelons évoquée sans l’article de Komisaruk puisse «allumer» des zones sexuelles projetées sur l’homonculus.

L’érotisation du corps est un phénomène exclusivement humain, complexe, car influencé par de nombreux facteurs difficiles à codifier et systématiser car très variés et particuliers à chacun. Dans ces conditions, il est difficile d’accorder une grande fiabilité aux différents questionnaires utilisés car trop grossiers pour représenter la complexité des plaisirs humains.

On peut posséder le même instrument et ne pas jouer la même musique! Certaines d’entre elles nous entraineront au 7ème ciel et d’autres au 10ème sous-sol……

Dr Patrice CUDICIO

Bibliographie

  1.  Komisaruk B R, Wise N, Frangos E, Liu W-C, Allen K, Brody S, Women’s Clitoris, Vagina, and Cervix Mapped on the Sensory Cortex: fMRI Evidence. J Sex Med (J’ai eu l’article avant sa publication et n’ait pas les references de pages)
  2. Brody S. The relative health benefits of different sexual activities. J Sex Med 2010;7:1336–61.
  3. Brever BN, Shindel A W.Recreational urethral sounding is associated with high risk sexual behaviour and sexually transmitted infections. BJU Int. 2012 Jan 5. doi: 10.1111/j.1464-410X.2011.10810
  4. Brody S, Weiss P. Simultaneous Penile-Vaginal Intercourse Orgasm is Associated with Satisfaction (Sexual, Life, Partnership, and Mental Health. J Sex Med 2011; 8: 734-741
  5. Penfield W, Rasmussen T. The cerebral cortex of man. New York: Macmillan; 1950.
  6. Buisson O, Foldes P, Jannini E, Mimoun S. Coitus as Revealed by Ultrasound in One Volunteer Couple. J Sex Med 2010; 7: 2750-2754