LE TRAITEMENT PAR LA TESTOSTERONE POUR LES POPULATIONS CLINIQUES PARTICULIERES

LE TRAITEMENT PAR LA TESTOSTERONE POUR LES POPULATIONS CLINIQUES PARTICULIERES

19feb(feb 19)6h 00min20(feb 20)18h 00minLE TRAITEMENT PAR LA TESTOSTERONE POUR LES POPULATIONS CLINIQUES PARTICULIERES

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Par Carol Burté

Le traitement par la testostérone (T), aujourd’hui plus largement prescrit, fait l’objet d’une attention particulière dans certaines populations. Ces trois présentations s’attachent à dégager les conclusions actuelles chez les patients souffrant de troubles cardiovasculaires, chez les patients obèses et dans le contexte du cancer de la prostate.

CHEZ LES PATIENTS AVEC RISQUE CARDIOVACSCULAIRE OU DE THROMBOSE
Leen Antonio

Les études observationnelles montrent une augmentation du risque cardio vasculaire chez les patients avec des niveaux de testostérone bas. Qu’en est-il des patients traités ?
A la suite de certaines études montrant un possible risque d’augmentation du risque cardio vasculaire chez les patients traités, la FDA avait imposé une information particulière à ce sujet alors que l’agence européenne du médicament avait conclu à l’absence de preuves.
Les études montrent que le traitement par la T a plutôt tendance à diminuer le risque cardio vasculaire et la mortalité cardio vasculaire.
Les recommandations internationales préconisent juste de ne pas traiter avant 6 mois les patients ayant eu un évènement cardiovasculaire majeur et d’informer les patients sur les bénéfices et risques cardiovasculaires des traitements.
En ce qui concerne le risque thromoboembolique, il semble que celui-ci augmenterait dans les 6 premiers mois du traitement puis diminuerait. Les recommandations préconisent de ne pas traiter les patients ayant un hématocrite élevé.

CHEZ LES PATIENTS OBESES
Julia Rastrelli

La relation de cause à effet entre obésité et T basse n’est pas complètement élucidée.
Si l’obésité est la cause, modifier le mode de vie est le traitement le plus rationnel mais les patients y adhèrent peu.
Chez les patients obèses, le traitement par la T n’améliore pas à lui seul la fonction sexuelle mais améliore le métabolisme et le ratio masse musculaire/masse graisseuse.
Le traitement améliore l’efficacité des mesures visant à modifier le mode de vie chez les patients obèses, entraînant une plus grande perte de poids, une amélioration métabolique et une plus grande amélioration fonctionnelle.
Le risque cardio vasculaire doit être particulièrement étudié avant de traiter.

CHEZ LES PATIENTS AYANT EU UN CANCER DE LA PROSTATE
Michael Zitmann

La peur du traitement par la T vis-à-vis du cancer de la prostate (CP) remonte aux travaux de Huggins en 1941. Elle est toujours bien présente chez les praticiens bien que depuis aucune étude n’ait mis en évidence une augmentation du risque de CP chez les patients traités.
Les androgènes sont essentiels au développement normal de la prostate et à son bon fonctionnement. Si les taux de T augmentent dans le sang, il n’y a pas d’augmentation de leur taux en intra prostatique au-delà d’un certain seuil.
Les taux de T chez les patients diagnostiqués pour un CP sont prédictifs du stade du cancer. Plus la T est basse, plus le cancer est agressif.
Traiter par la T des patients ayant eu un CP est aujourd’hui conseillé par les recommandations internationales dès lors qu’il s’agit d’un cancer peu agressif ( Gleason<8 , pT1-2, PSA<10 au diagnostic) et après un intervalle de sécurité d’au moins 1 an.
Une étude très récente ( Ahlering et al.2020) met en évidence une diminution du risque de récidive biologique chez ces patients traités.

Time

19 (Friday) 6h 00min - 20 (Saturday) 18h 00min(GMT-11:00)